Réserve naturelle de Tumba Ledima (RTL) - (750 000 ha) en République Démocratique du Congo - Office National du Tourisme

Réserve naturelle de Tumba Ledima (RTL) - (750 000 ha)

Réserve naturelle de Tumba Ledima (RTL) - (750 000 ha)

La réserve naturelle de Tumba-Ledima a été créée par arrêté ministériel n°053/CAB/MIN/ECN/EF/2006 du 07 décembre 2006. Ses principaux types d’habitats sont les rivières permanentes d'eau et ruisseaux, les marais d'eau douce permanents, les marais et les marécages.

Le lac Tumba se jette dans le fleuve Congo, et se caractérise par une eau acide et une faible teneur en minéraux.
Le lac est riche en invertébrés et en avifaune qui sont largement maintenus par la matière organique allochtone résultant des forêts environnantes.
Il s’agit d’une zone clé pour l'alimentation, la reproduction des oiseaux migrateurs (congrégations de rufa Anhinga et Ardea purpurea). Il y a deux types d’habitats majeurs dans la réserve : les forêts tropicales humides au nord tandis qu’au sud les forêts cèdent leur place aux formations savanicoles. Ce système de transition de la forêt vers la savane fait que la diversité floristique est très élevé. Une étude botanique récente de la zone a pu révéler la présence de 420 espèces des plantes.

Un inventaire en 2006 a montré que les éléphants (Loxodonta africana cyclotis), que l’on croyait pourtant disparus de cette zone très proche du fleuve Congo, sont encore présents dans cette partie du paysage bien que leur densité soit faible. Les bonobos (Pan paniscus) sont présents avec une densité variable dont la plus faible se trouve dans la zone autour de Botuali et la plus élevée vers la pointe sud de la réserve. Hormis ces espèces charismatiques, on trouve dans la réserve une gamme importante de grands mammifères dont les sitatungas, les guibs harnachés et les buffles de forêt qui y sont en nombre significatifs bien que cette dernière espèce ne soit repérée qu’en distribution discontinue. En ce qui concerne des primates autres que les bonobos, les mangabeys noirs (Lophocebus atterrimus), les ascagnes (Cercopithecus ascanius), les mones (Cercopithecus mona wolfi) sont en nombre assez important tandis que les colobes bais et ceux d’Angola (Cercopithecus angolensis), autrefois supposés en nombres important sont devenus très rares, à cause de l’intensité de la chasse. Sur les berges du lac Etongo, faisant partie de la réserve, on trouve aussi le singe des marais (Allenopithecus nigroviridis).