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Histoire de la R.D.C

La République Démocratique du Congo vous invite à la découverte de son histoire.

Le tourisme en République Démocratique du Congo

Le Congo-Kinshasa, appelé Zaïre naguère, et désormais République Démocratique du Congo est un Etat indépendant depuis 1960.
Les Portugais, ayant découvert ce pays en 1484, s'y étaient établis et avaient transformé la capitale du royaume, Mbanza Kongo, en une ville d'aspect européen qui compta jusqu'à 40000 habitants et qu'ils nommèrent San-Salvador. En 1636, une, invasion des Jaga (Djaga ou Njagga), peuple de l'intérieur ruina la ville et marqua le terme de la domination portugaise qui ne se maintint qu'en quelques points de la côte (enclave de Cabinda, et Angola, plus au Sud). Les prétentions du Portugal sur ce littoral, après avoir été longtemps contestés par plusieurs puissances européennes, furent définitivement réglés en 1884-85 lors de la conférence africaine de Berlin, qui a réparti la région du Congo entre la France, le Portugal et l'Association internationale africaine, propriété personnelle de Léopold II, roi des Belges.
Au XXe siècle, la colonie du Congo belge est formée, issu de la "nationalisation", en 1908, par la Belgique de l'ancienne Association internationale Africaine (devenue entre-temps l'État indépendant du Congo). Durement éprouvés par l'exploitation subie tout au long de la période coloniale, le pays accède à l'indépendance en 1960, mais la population reste soumise à l'oppression. Joseph Mobutu (Mobutu Sese Seko) dirige le Zaïre de mains de fer pendant 32 ans. Il sera chassé du pouvoir en 1997, mais seulement par une nouvelle dictature celle des Kabila, père et fils.

Royaume Kongo

Royaume Kongo

L'archéologie témoigne d'une précoce et progressive sédentarisation des populations dans le bassin du Congo, qui aurait commencé dès la fin de l'âge de fer. A l'approche de l'an mil, pratiquement partout, les sites agricoles ont pris le relais des civilisations chasseresses. Le Pygmées ont été relégués dans les forêts équatoriales et les les Khoïsan ont été repoussés vers le Sud par les Bantous (L'histoire de l'Afrique Australe). La sédentarisation s'est accompagnée de la lente mise en place de solides États. Le plus puissant d'entre eux, le Kongo serait issu d'une scission apparue dans un petit royaume nommé le Bungu (rive nord du Congo) dans la seconde moitié du XIVe siècle. Lukeni, Son premier roi, semi-légendaire fonde alors une capitale Mbanza Kongo (la future São Salvador) et regroupe un certain nombre de chefferies autour de six provinces. Les Portugais, qui atteignent l'embouchure du fleuve Congo en 1498, entreprennent une évangélisation du royaume.
Elle sera assez rapidement couronnée de succès au moins auprès de la classe dirigeante, qui voit dans la christianisation un outil susceptible de renforcer son pouvoir en le sacralisant. Les rois prendront désormais des noms chrétiens : João Ier, Afonso Ier, Alvaro Ier. Mais ici comme ailleurs en Afrique, c'est le trafic d'esclaves, qui derrière le verni de la christianisation, va être le vrai ciment des liens avec les Européens.

L'ancièn Royaume Kongo

L'ancièn Royaume du Kongo

En 1561, des dissensions liées à une succession au trône, débouchent sur une période troublée. Les conflits avec peuples voisins, tels les Teké, déstabilisent le pouvoir central. Certains, états vassaux gagnent leur indépendance : les Vili fonderont ainsi, le long de la côte au Nord du Kongo, le royaume de Loango, appelé à un certaine prospérité jusqu'à sa désagrégation vers 1750, grâce à son rôle d’intermédiaire, entre l’intérieur et les Européens, pour la traite des esclaves et de l’ivoire. Les Ngola (Angola), se détachent également à cette époque, sans toutefois parvenir à constituer une entité politique forte. Les Portugais sont beaucoup trop présents sur leur territoire et actifs dans la traite pour le permettre. C'est dans ce climat de désagrégation qu'un groupe d'envahisseurs, venus du Sud, les Jaga sans doute sollicités par des populations locales en désarroi, attaque le Kongo et met à sac São Salvador.
Les Jaga ( = Imbangola) - Très minoritaires, très disciplinés, très dangereux, tels étaient les Jaga. Ces guerriers itinérants, apparentés aux Lunda qui menacent à partir de 1568 l'intégrité du Kongo, jusqu'à ce que l'aide des Portugais parvienne avec difficulté à les en chasser, étaient, semble-t-il issus de Mbata. On les suppose à l'origine, quelque temps plus tard, de la création des États yaka, humbe et ovimbundu.
Grâce à l'aide des Portugais, l'autorité monarchique sera finalement rétablie, et le roi Alvaro Ier (1568-1587) accède au trône. Cette aide a un prix, qui correspond pratiquement à une mise sous tutelle du pays par les Portugais. Ses successeurs tenteront de se libérer de cette emprise, mais sans le moindre succès. Bien au contraire, en 1656, un nouveau traité signé avec les autorités portugaises de Loanda (Angola) limitent encore davantage la souveraineté du Kongo. Le pouvoir central se désagrège de nouveau. Le royaume n'est plus qu'une fiction après la bataille d’Ambwila, en 1665, sous le règne d’Antonio Ier, et São Salvador est même abandonnée de 1678 à 1703. Le pays, dépecé par les puissances européennes, est en ruine depuis longtemps lorsque la Conférence de Berlin en 1884 consacre officiellement de son démembrement.

Conférence de Berlin

Conférence de Berlin

L'entrée en scène de la Belgique.

Officiellement, dans le but de lutter contre l'esclavage qui continuiait de sévir en Afrique malgré son interdiction, le roi des Belges Léopold II réunit à Bruxelles, en 1876, les sommités de la science géographique et les explorateurs célèbres de toutes les nations à l'effet « de discuter et de préciser en commun les voies à suivre, les moyens à employer pour planter définitivement l'étendard de la civilisation sur le sol de l'Afrique centrale ».
Cette conférence posa les bases de l'Association internationale africaine qui choisit comme champ d'opération toute la région d'Afrique s'étendant entre la côte orientale et les grands lacs de l'intérieur. Pendant six ans, les expéditions se succédèrent; elles eurent pour résultat la création d'un grand nombre de postes dont les principaux furent Karéma et Mpala sur le lac Tanganyika. Un grand événement s'était produit dans l'intervalle.
En août 1877, Stanley, dont on était sans nouvelles depuis trois ans, avait reparu sur les bords de l'Atlantique, révélant au monde le cours du Congo et les richesses de son immense bassin. Le roi Léopold, intéressé par ces grandes découvertes, appela à lui l'explorateur et, le 25 novembre 1878, se constituait à Bruxelles le comité d'études du Haut-Congo destiné à remplir à la côte occidentale une mission analogue à celle dont l'Association internationale africaine s'acquittait sur les rivages de l'océan Indien. Grâce aux relations amicales que les agents de cette nouvelle société surent maintenir avec les populations indigènes, ils réussirent à remonter le Congo jusqu'aux Stanley-Falls, a établir des communications régulières avec la côte et à fonder une chaîne de stations sur les deux rives du fleuve. Le résultat obtenu était décisif; le comité d'études, afin d'assurer l'avenir de son oeuvre, résolut d'organiser politiquement les territoires qu'il avait explorés.

Le partage des territoires africains

Le partage des territoires africains

Le développement de l'oeuvre parallèle dans le bassin du Congo de l'Association internationale africaine et de Stanley, incita les autres puissances européennes à s'entendre sur la définition de leurs propres possessions en Afrique. Ce fut l'objectif de la conférence de Berlin (1884-85), convoquée par Bismarck de concert avec le président de la République française « pour régler, dans un esprit de bonne entente mutuelle, les conditions qui pourraient assurer le développement au Congo et prévenir des contestations et des malentendus ». Après quatre mois de délibération, cette assemblée traça les limites du bassin conventionnel du Congo, fixa la législation économique destinée à régir le nouvel État et lui concéda le privilège politique de la neutralité. Dans l'entretemps, les représentants de l'Association avaient entamé des négociations diplomatiques avec tous les agents des puissances accréditées auprès de la conférence. L'une après l'autre, les principaux gouvernements d'Europe reconnurent le nouvel État, et le 26 février 1888, l'Association internationale du Congo adhéra elle-même aux résolutions de la conférence.

Congo belge, Zaïre, République Démocratique du Congo.

En 1909, à la mort de Léopold II, l'État indépendant du Congo est cédé à la Belgique par testament (il avait déjà été annexé de fait l'année précédente en réaction aux protestations de la communauté internationale contre les meurtres et les atrocités commis par les agents du roi). Le Congo acquiert alors le statut de colonie, avec pour capitale Léopoldville (rebaptisée Kinshasa en 1961). La situation des populations, qui sous la domination du roi des Belges n'avait été qu'une exploitation brutale, laissant, a-t-on pu lire, des millions de morts, commence à connaître une amélioration toute relative (l'usage du coup de fouet ne sera, par exemple, interdit qu'en 1958). L'indépendance est finalement proclamée en juin 1960. Président : Joseph Kasa-Vubu (Kasavubu), premier ministre : Patrice Lumumba. Le mois suivant, le Katanga, où se situent d'importantes mines, se proclame indépendant à son tour, sous la conduite de Moïse Tshombé, lui-même piloté par les sociétés européennes qui gardent en sous-main la mainmise sur l'exploitation des mines.
La Belgique envoie des troupes sur place, vite suivies d'un contingent international placé sous la bannière des Nations Unies. En 1961, Lumumba, renversé par Joseph Mobutu, le nouvel homme fort du pays, et en prison depuis plusieurs mois est assassiné le 17 janvier. Tshombé renonce finalement à la sécession en 1963 et devient premier ministre de Kasavubu en 1964. L'année suivante, Joseph Mobutu prend officiellement le pouvoir, donne au Congo-Kinshasa le nom de Zaïre et se fait désormais appeler Mobutu Sese Seko. il met en place un système de répression et de corruption tout à son bénéfice. Dans les années 1973, il chasse les compagnes étrangères, puis tente de les rappeler en 1977, en même temps que des troubles éclatent dans la province du Katanga (rebaptisé Shaba), où ont pris position des rebelles angolais. En 1991, des émeutes provoquées par des militaires restés depuis longtemps sans solde éclatent à Kinshasa. Le régime de Mobutu est de plus en plus fragile. Il cédera le pouvoir en 1997 à son principal opposant, Laurent-Désiré Kabila, dont les troupes, appuyées par des combattants venus d'Ouganda et du Rwanda, contrôlent déjà toute la partie orientale du pays. Le Zaïre prend alors le nom de République démocratique du Congo. L.D. Kabila, qui rompt son alliance avec ses anciens soutiens est confronté à un nouveau conflit et sera assassiné en 2001. Son fils, Joseph Kabila lui a succédé depuis comme président et chef du gouvernement. En 2006, pour la première fois se sont tenues des d'élections présidentielles et législatives pluralistes. Joseph Kabila en est sorti vainqueur.
En 2018, pour la seconde fois de son histoire la République Démocratique du Congo connait des éléctions qui verront la victoire de l’actuelle Président de la République son Excellence Monsieur Félix Antoinne Tshisekedi, fils biologique de l’opposant farouche au régime de Mobutu, Monsieur Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, reconnut comme le père de la démocratie au Congo.

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