Domaine de Chasse de Bombo Lumene (DCBL) (350 000 ha) en République Démocratique du Congo - Office National du Tourisme

Domaine de Chasse de Bombo Lumene (DCBL) (350 000 ha)

Domaine de Chasse de Bombo Lumene (DCBL) (350 000 ha)

Située à 120 km d’une des plus grandes villes d’Afrique centrale (Kinshasa), le domaine et la réserve de chasse de Bombo-Lumene ont été créés respectivement en 1968 pour ce qui concerne la partie «domaine» et en 1976 pour la partie réserve créée en son sein. L’objectif était de promouvoir la conservation et l’utilisation durable des ressources naturelles.

Aujourd’hui, alors que la ville de Kinshasa est en pleine expansion, le Domaine de Bombo- Lumene représente un des patrimoines congolais parmi les plus menacés.

D’une superficie approximative de 350 000 ha, le domaine de chasse s’inscrit sur la partie Ouest de la capitale,dénomé plateau des Batékés. Ce dernier constitue une vaste surface plane sur la série des sables ocre du Kalahari. Le plateau est entamé profondément par des vallées encaissées coulant du Sud au Nord, dont les rivières Bombo et Lumene qui ont donné leur nom au Domaine de chasse. Ce relief particulier confère au site ces vastes paysages vallonnés qui en tire sa beauté particulière. La pluviosité élevée (1 500 mm, quatre mois de saison sèche) caractérise un climat soudano-guinéen du type AW4 de Köppen.

Du fait des sols sablonneux, la végétation des plateaux est surtout caractérisée par une savane arbustive à Hymenocardia acida, Crossopteryx febrifuga, Annona senegalensis et Vitex madiensis alternant avec une savane herbeuse à Loudetia demeusii, Ctenium newtonii et Laudelphia lanceolata.

Les cours d’eau sont bordés de galeries forestières dont le développement varie selon les lieux. Lors de sa création, Bombo-Lumene possédait la faune riche et variée propre aux savanes: Buffle, Hippopotame, Cobe Defassa, Guib harnaché, Céphalophe de Grimm. La pression cynégétique locale, doublée d’un braconnage intensif provenant de chasseurs kinois, ont largement entamé ce potentiel faunistique, de sorte que ne subsistent que quelques populations décimées de buffles, d’hippopotames, de guibs et de céphalophes de Grimm. Néanmoins, ces reliquats de populations animales peuvent être considérés comme exceptionnels si l’on considère la pression potentielle que représente une ville comme Kinshasa.

L’intérêt pour le domaine n’a cependant jamais disparu; aujourd’hui encore de nombreux touristes fréquentent les paysages moutonneux des plateaux Batékés.