BANDE DESSINÉE en République Démocratique du Congo - Office National du Tourisme

BANDE DESSINÉE

BANDE DESSINÉE

Portée par des bédéistes talentueux, d’Albert Mongita à Barly Baruti et Serge Diantantu en passant par l’épopée « Jeunes pour Jeunes », la BD congolaise s’est imposée au fil du temps comme un art populaire. Si les années 1970 et 1980 ont mis en exergue et confirmé de nombreux jeunes talents, c’est dans la période de l’après-guerre (1940-1945) que le neuvième art commencera à intéresser le public congolais sous l’influence des missionnaires qui utilisent des récits en images pour susciter des vocations et évangéliser. La première BD faite entièrement par des Africains sera publiée dans la revue Antilope en 1958. Il s’agit de « Mukwapamba », scénarisé par Albert Mongita, speaker à la radio, peintre, homme de théâtre et qui devient aussi l’un des précurseurs de la BD congolaise.
Figurent de marque d’hier et d’aujourd’hui
Achille Ngoie et Freddy Mulongo, auteur de la premire revue de BD en RDC « Gento Oye ».
Denis Boyau, Lepa Mabila, Bernard Mayo, Djemba, et Sima Lukombo.
Barly Baruti auteurs de plusieurs ouvrages dont les plus célèbres publiés par Afrique Éditions en 1987 sont : (« La voiture, c’est l’aventure ») et 1988 (« Papa Wemba. Viva la Musica »)
Chéri Samba, Bilenge et Ekunde sont également des précurseurs qui deviennent peintres.
Barly Baruti entame entre 1995 et 1998 une collaboration avec le scénariste français Franck Giroux qui donnera lieu à « Eva K., première série occidentale mettant en scène un héros congolais (Evariste Kassaï). Par la suite, Giroux et Baruti créeront la série « Mandrill » dont les sept volumes sortiront entre 1998 et 2007. Au début des années 90, au moment du lancement d’Afro BD, plusieurs dessinateurs (Baruti, Asimba Bathi, Pat Masioni, Thembo Kash) décident de créer l’ACRIA, une association visant à promouvoir le 9e art dans la capitale congolaise en organisant le salon de la BD de Kinshasa qui a connu plusieurs éditions depuis 1991.

Lorsqu’en 2002, la plupart des dessinateurs sélectionnés pour l’album collectif « A l’ombre du baobab » émigrent en France et en Belgique, le milieu éditorial occidental commence à découvrir le talent des dessinateurs congolais.

Les éditions Joker puisent dans ce milieu, que ce soit pour la série collective des « Blagues coquines » (à laquelle participent Tshitshi – Albert Tshisuaka et Pat Mombili) mais aussi pour des albums individuels avec les deux tomes de « Vanity » (2006 puis 2009) dessinés par Thembo Kash ou « Le joyau du Pacifique » (2007) de Tshisuaka. Paluku avait auparavant signé le magnifique « Missy » chez La Boîte à bulles en 2006 et sorti le tome 1 de la série « Rugbill » chez Carabas en 2007. Chez Albin Michel, Pat Masioni a dessiné en 2005 puis 2008, les deux tomes de « Rwanda 94 », et a sorti en 2009 « Israël vibration » (Ed. Nocturne) et « Agathe, Agent S.I » (Ed. Grad, en Suisse).

En parallèle, Africalia (ONG de développement culturel de la coopération belge) soutient la revue Kin label dirigée par Asimba Bathy (huit numéros parus), plate-forme pour des talents locaux tels certains des dessinateurs de « Na poto » bien sûr mais aussi Gédéon Mulamba, Abelle Bowala, Jules Baïsolé, Faty Kabuika, Dody Lobela, ainsi qu’Hallain Paluku. D’autres talents commencent à émerger. (Extraits de Christophe Cassiau Haurie).

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