LES AIRES REPRESENTATIVES DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE EN RDC en République Démocratique du Congo - Office National du Tourisme

LES AIRES REPRESENTATIVES DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE EN RDC

LES AIRES REPRESENTATIVES DE LA MUSIQUE TRADITIONNELLE EN RDC

Le tableau ci-après n’est donc pas exhaustif et n’a que le seul avantage d’être indicatif.

- Province du Kongo Central : cette province comprend quatre grandes ethnies : yombe, nyanga, ntandu, besingombe. Nous présentons le spectacle « masikulu » des Nyanga parce qu’il est peut-être l’un des plus pittoresques et des plus préservés. La musique « masikulu » se joue et se danse au rythme des trompes d’éléphant. C’est une musique et une danse de réjouissance.
- La grande province du Bandundu (Kwilu, Kwango et Maï-Ndombe) ne compte pas moins d’une dizaine d’ethnies importantes, du nord au sud : ekonda, nkundo, ntomba, sengele, sakata, boma, teke, banunu, mbala, yansi, mbun’, pende, yaka, suku, cokwe…

Les musiques et danses ekonda exploitent essentiellement le « bobongo », sorte de carnaval multiforme avec des exhibitions successives faites d’hymnes d’intronisation, de jeux d’acrobatie, de chants satiriques contre les travers sociaux et même contre les notabilités. Toute la diversité des instruments et des sonorités traditionnels concourent à la frénésie de ce « bobongo ».

On peut signaler aussi, les musiques et danses pende, les « minganzi », qui s’accompagnent de jeux et de joutes de masques. Ce sont des musiques d’initiation.

- La province du grand Equateur (Equateur, Mongale, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa) compte principalement les ethnies mongo, mbuza, ngombe, akula, ngbandi, azande, ngbaka… Nous retenons la musique « engundele » des Mbuza : musique et danse à l’origine de guerre et de lutte, aux sons gutturaux, provocateurs, et aux pas martiaux.
- La province du grand Kasaï (Kasaï Central, Kasaï Oriental, Kasaï et Sankuru) avec les luba, lulua, songue, tetela, shilele, kuba, cokwe, est au centre du pays.

Les musiques les plus connues sont le « kasala », chant élégiaque mais aussi panégyrique du Kasai en général que l’on exécute pendant le deuil ou lors de la succession dynastique d’un notable. A ces occasions-là la pleureuse ou le griot égrène les hauts faits des dignitaires décédés. Nous pouvons signaler aussi le « mutswashi », chant et danse lascifs en l’honneur de la fécondité. Retenons la particularité de « bedibamiyenga », (luba), chant de pleureuses ; ou « lokombe » (tetela) hymne en l’honneur des chefs.

- La province du grand Katanga (Haut-Katanga, Lualaba, Tanganyika, Haut-Lomami et Lomami) est habitée par les Bemba, Hemba, Balubakat, Lunda, cokwe…

Le chant et la danse guerriers « balubwilu » sont exécutés par les Balubakat dans un apparat impressionnant de plumes et de peaux de bêtes, mais aussi de chants mâles et d’instruments à batterie variés.

- La province-ville de Kinshasa est cosmopolite, avec un dialogue multiculturel riche. Malgré tout, on peut dénombrer des niches d’autochtones teke particulièrement actives. Leur contact et leur ravalement par la ville a acculturé les styles, au point que souvent les titres et les styles de chants sont plus ou moins « urbanisés » : « ban’odéon », « zekete-zekete », « sukuma », « kebo », tout cela inspiré de la rumba.
La province du « grand Kivu » (nord-Kivu, sud-Kivu et Maniema) est principalement habitée par les Bashi, Rega, Hunde, Nande, Kusu, Twa.

Chez les Nande, au nord-Kivu, « omunde » est le « chant et la danse de l’épervier » : c’est un chant qui imite l’oiseau comme appât de chasse. « Matackyo » des Nande est un chant en l’honneur de nouveaux mariés. Il est l’œuvre habituellement de chœurs féminins. Le chant et la danse « intore » appartiennent aux Bashi, avec des influences reprises aux ethnies hutu et tutsi du Rwanda.

- La grande province orientale (Tshopo, Ituri, Haut-Uele et Bas-Uele) : avec les Lokele, Wagenia, Azandé, Lendu, Hema, Mangbetu, Basoko, Mingando, Topoke.

« Kponingbo » est un chant Zandé de réjouissance accompagné d’un xylophone fabriqué sur base de tronc de bananier.

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